L'économie mondial

L'économie mondial :
La mise en garde est sans appel. « A 3 % de croissance, il n’y a pas de place pour les erreurs politiques », a prévenu Gita Gopinath, l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), en dévoilant les dernières perspectives économiques pour 2019, mardi 15 octobre. Et celle-ci de presser les décideurs politiques de réduire « urgemment » les tensions commerciales. Sous peine de risquer de « saper gravement la confiance, la croissance et la création d’emplois ». Les frictions entre Washington et Pékin expliquent en effet, en partie, la nouvelle révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2019.
Le rythme de la croissance mondiale ralentit
La croissance mondiale ne devrait pas ainsi dépasser 3 % en 2019. Soit son rythme le plus faible depuis la crise financière de 2009 (contre 3,6 % en 2018). C’est 0,3 point de moins que les dernières prévisions de l’institution en avril. Parmi les raisons invoquées par le FMI : les incertitudes liées au Brexit et les tensions commerciales entre les deux plus grandes puissances économiques de la planète, la Chine et les Etats-Unis, qui ont entraîné une hausse des tarifs douaniers et entamé la confiance des entreprises. Selon les calculs du FMI, les tensions commerciales devraient coûter 0,8 point de PIB à la croissance mondiale en 2020. Et encore, leurs effets ont été amortis par une politique monétaire accommodante aux Etats-Unis et dans de nombreux autres pays avancés et émergents. « En l’absence de ce stimulus monétaire, la croissance mondiale aurait été plus faible de 0,5 point de PIB en 2019 et 2020 », affirme Mme Gopinath.


D’autres raisons plus structurelles sont mises en avant pour expliquer ce ralentissement, à savoir la faible hausse de la productivité et la démographie vieillissante dans les économies avancées. Pour 2020, le FMI anticipe une légère accélération (à 3,4 %), soutenue par les pays émergents, tandis que dans le même temps l’activité devrait être moins dynamique dans un groupe de pays comprenant le Japon, les Etats-Unis, l’Europe et la Chine, soit la moitié du PIB mondial.

ENCGA

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